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Le procès en assises avec les TL DGEMChttps://lyceeduruy.fr/2013/12/08/le-proces-en-assises-avec-les-tl-dgemc/
Les élèves de l’enseignement de spécialité DGEMC en TL1 et TL2 ont pu se rendre la semaine dernière au dernier procès d’assises de la session qui s’est déroulé du 3 au 6 décembre. Ils ont été encadrés 5 demi-journées par Mme Diradourian et M. Fricot.
Les élèves avaient reçu de la part de la Président de la Cour d’assises, des consignes très strictes de comportement, naturelles dans un tel lieu pour assurer la sérénité des débats, et devaient par exemple se défaire de leurs portables chaque jour à leur arrivée au tribunal et respecter les horaires des débats.
Nos jeunes ont eu une attitude irréprochable et se sont largement impliqués dans cette affaire puisqu’ils sont revenus d’eux-mêmes le mercredi en dehors des cours mais aussi les jeudi après-midi ou vendredi après-midi, après en avoir informé la vie scolaire. D’autres camarades de 1ère L les ont aussi rejoints, ce qui constitue une manière idéale de présenter la discipline pour l’année suivante.
La personnalité des différents avocats présents dans cette affaire a aussi permis de nouer entre nos jeunes et ces professionnels, des contacts pendant les suspensions de séances. Ils ont ainsi pu répondre aux questions de nos élèves, de même que les autres personnels de la justice ou de la police, ce qui constitue aussi des sources d’informations improvisées mais très efficace, en cette période d’approche de la saisie APB.
L’affaire traitée évoquait une scène de violence ayant entrainé la mort sans intention de la donner avec préméditation. Plus que l’année dernière, cette semaine a pu permettre de réinvestir de nombreuses notions de cours comme le rôle du droit face au désir de vengeance et la volonté de se faire justice soi-même, la responsabilité, les majeurs capables ou incapables, le viol, la prostitution …. Il est à noter par exemple que la présence de nos lycéens, appréciée pour leur conduite exemplaire et les discussions échangées, a permis à une des avocates d’axer le début de sa plaidoirie sur la démocratie, le droit et la vengeance. Pour un autre avocat, cela a permis aussi d’évoquer d’évoquer la nécessité de poursuivre des études et de profiter de toute les occasions pour se cultiver, en opposition au monde désoeuvré et à la misère sociale et culturelle que caractérisaient les deux jeunes accusés.
Le verdict après le délibéré a permis la condamnation du principal accusé à 7 ans de réclusion criminelle (contre 8 ans demandés par l’avocat général) et l’acquittement pour celle qui au départ était accusée de complicité. Là encore, la notion de présomption d’innocence, vue en cours concernant les éléments de preuve, montre tout son sens : en effet, malgré les charges qui pesaient sur elle, la deuxième personne impliquée, qui comparaissait libre contrairement à l’accusé principal, va pouvoir poursuivre une difficile réinsertion.
Le déroulement de l’ensemble de la procédure a permis au groupe de constater la rigueur avec laquelle la justice et son personnel ont conduit l’enquête et la phase d’instruction ou comment elle s’attache à étudier au procès, tous les aspects de l’affaire entre personnalités des accusés, témoignages, paroles des experts et description de l’enquête de la police judiciaire …
La fin de la semaine a enfin permis de clore le procès avec les plaidoiries des avocats : interventions des parties civiles, puis long réquisitoire de l’avocat général qui lui défendait bien sur les intérêts de la société, et enfin, toujours en dernier, l’intervention des deux avocats de la défense.
Le travail va se prolonger en cours par une présentation orale et individuelle du procès dans l’optique de préparation à l’examen. Il s’agira pour les élèves de reformuler les éléments concrets présentés au procès et de les mettre en perspective avec un ensemble de notions théoriques déjà travaillées. Cela sera pour eux aussi l’occasion de s’exprimer sur l’apport personnel de ces sorties au tribunal.
Nous remercions donc l’ensemble du groupe pour la manière avec laquelle il s’est investi dans ce projet, en espérant que la perception qu’il peut avoir de la justice, souvent décriée, a pu évoluer positivement.
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Mme Diradourian et M. Fricot.