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Nos élèves ont du talent : Lisa Vito et le flamenco
Lisa Vito est une élève de 1ère 7 de 16 ans qui prépare un bac général avec les spécialités Philosophie, SES et Espagnol. Nous l’avons rencontrée et elle nous a parlé de sa passion qu’elle espère transformer en activité professionnelle.
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Parle-nous de cet art, de ton vécu ….
Je me suis investie très jeune dans la pratique du Flamenco, dès l’âge de 4 ans. Ma famille d’origine espagnole a toujours été attirée par les éléments culturels caractéristiques de ce pays avec la corrida et le Flamenco. En voyant ma mère danser (Sévillanes), cela m’a confortée dans mon choix. Cette danse ne représente pas que des mouvements que l’on enchaine par automatisme. C’est un art qui dévoile sous toutes ses variantes (Burlerias, Soleas, Alegrias, Seguiriyas, Tangos….) à partir de différentes émotions. Le flamenco est une histoire racontée. On possède ou non cette capacité à transmettre et transcender (el duende) … Il doit y avoir une connivence entre la danseuse et les musiciens ou la musique. Quand je danse, je suis en transe, je laisse parler mon âme, mon corps lui, enchaine les mouvements comme si c’était une histoire (plus ou moins triste en fonction de la musique) que je devais raconter et traduire avec mes mouvements, ma maîtrise de l’espace et du corps.
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Quelles étapes ou rencontres significatives ont été déterminantes dans cette évolution ?
J’ai traversé plusieurs étapes dans ma passion, la découverte avec ma professeur Gladys qui m’a apporté ce qu’est le flamenco à l’origine … c’est un art qui se pratique depuis le 18e siècle. Issu de plusieurs cultures il s’est développé en Andalousie, entre Seville, Jerez et Cadix. Le flamenco se danse, se chante et se joue. La complexité du flamenco réside dans le fait qu’il est basé sur des codes, une sorte de dialogue entre les musiciens (musicos) le chanteur (el cantaor) et la danseuse (la bailaora). Ma professeur m’a aussi appris ce qu’est la ténacité et le travail. Ma première école de flamenco fut formatrice, j’avais donc passé 8 années de ma vie au sein de l’association de flamenco des Companeros avec de vrai espagnols, ce fut un vrai bonheur … J’ai vite eu envie de découvrir d’autres visages du flamenco et pas seulement celui qu’on appelle le flamenco traditionnel.
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Notre ville est désormais la référence du Flamenco hors Espagne avec le Festival du mois de juillet … Quel rôle a-t-il joué dans ta vie ?
Chaque festival d’Arte flamenco est un moment à part dans ma vie … je rencontre beaucoup de danseurs qui viennent d’Espagne. J’ai fait des rencontres et des stages, notamment avec Raquel Valencia qui m’a démontré que le flamenco n’a pas de limites. Il existe deux sortes de flamenco, le traditionnel (gitan) et le moderne qui s’appuie sur un grand nombre d’influences avec d’autres danses. J’ai pris des cours de flamenco avec de grands professionnels: (Luisa Palicio, Gema Moneo, Angeles Galbaldon….)
Entre 11 ans et 15 ans, je partais tous les mois à Bordeaux pour enrichir ma technique avec des pas nouveaux, des mouvements inédits. J’ai appris beaucoup avec Carmen Rasero de Séville qui est une amie précieuse pour moi maintenant, mais aussi avec Mercedes Juiz de Madrid danseuse professionnelle du ballet national d’Espagne. De 13 ans à 15 ans j’ai dansé avec Blanca, qui a été comme une mère pour moi, elle m’appris des choses très différentes plus calme, la prestance. Malheureusement, elle a déménagé en Espagne et j’ai donc continué l’an dernier à Bordeaux avec Irène Olivares de Jerez. Grâce à Blanca (ma 2ème prof de Flamenco) et à mes stages, j’ai développé le flamenco moderne, maintenant je peux danser les deux (le traditionnel et le moderne) et je peux aussi créer mes propres chorégraphies.
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Comment écris-tu ton avenir désormais entre Flamenco et études ?
L’été dernier, je devais partir à Fondation internationale Cristina Heeren de Séville, mais à cause du Covid, cela a malheureusement été reporté et cela reste flou compte tenu des circonstances actuelles … Aujourd’hui, je suis des cours en ligne avec Carmen Iglesias danseuse professionnelle à l’échelle internationale. Grâce aux nombreux spectacles que j’ai faits, je connais le monde de la scène et de la danse avec tous les inconvénients : rémunérations, difficultés lors de spectacles (temps, changements de tenues dans un temps très réduit). A ce jour, je suis toujours aussi passionnée par le flamenco et mon rêve est de devenir danseuse professionnelle voire de créer ma propre compagnie. Je souhaite évidemment mettre tous les atouts de mon côté en poursuivant des études supérieures en psychologie.
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Merci à Lisa pour sa gentillesse et sa disponibilité. Vous pouvez désormais apprécier cet art du Flamenco en la regardant …
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