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Dernier rapport de la Cour des Comptes sur l’école
Le dernier rapport de la cour des comptes vient d’être publié et il porte sur le système scolaire français.
Le dossier repose sur une enquête de deux ans, menée auprès de spécialistes mais aussi sur le terrain, dans 60 établissements de six académies (Aix-Marseille, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Orléans-Tours, Montpellier, Paris et Versailles). Afin d’offrir un point de vue comparatif, les cas de l’Ecosse, de l’Espagne et de la Suisse ont également été étudiés.
Le titre du rapport, «L’éducation nationale face à l’objectif de la réussite de tous les élèves», pose d’emblée le problème: la France a loupé, selon la Cour des comptes, le défi qu’elle avait à relever, à savoir la «démocratisation» de son système scolaire.
Les enquêtes nationales indiquent qu’à la fin de la scolarité obligatoire la proportion d’élèves éprouvant des difficultés sérieuses en lecture augmente depuis 2000 et atteint 21%. Les comparaisons internationales montrent que l’écart entre les meilleurs élèves et les élèves en difficulté ne cesse de progresser. Le recul des résultats globaux de la France, qui se situe dans la moyenne de l’OCDE, s’explique essentiellement par l’aggravation des résultats des élèves en difficulté.
La France est un des pays où les destins scolaires sont le plus fortement corrélés aux origines sociales : 78,4% des élèves provenant de catégories sociales favorisées obtiennent un baccalauréat général, contre seulement 18% des élèves d’origine sociale défavorisée.
L’orientation se fait souvent par l’échec. Elle reflète une forte inégalité sociale : un enfant d’ouvrier non qualifié a cinq fois moins de probabilités d’obtenir un baccalauréat général qu’un enfant de cadre, mais en revanche neuf fois plus de n’avoir aucun diplôme. Elle dépend beaucoup de l’offre scolaire existante : les différences de parcours observées entre les académies sont à la fois très nettes et très stables.
L’importance du recours au redoublement caractérise la France : à 14 ans, près de 250.000 élèves ont déjà redoublé au moins une fois, bien que le ministère reconnaisse lui-même que le redoublement, dont le coût est évalué à 2 Mds €, est inefficace. Il est par ailleurs révélateur d’une inégalité sociale marquée : les enfants de personnes sans activité sont beaucoup plus souvent en retard à l’école primaire (34,1%) que les enfants de cadres (4,4%).
Pour en savoir plus voir :
- Le communiqué de presse ;
- Le rapport