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André Boniface aux Boutons d’Or à Duruy

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André Boniface aux Boutons d’Or à Duruy

Renseignements tiré du livre « La saga des Boutons d’Or »

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André Boniface naît en 1934 à Montfort-en-Chalosse. Il y pratique le rugby dès son plus jeune âge à l’Association Sportive Montfortoise.

Il étudie ensuite au lycée de Dax et pratique l’athlétisme à l’Union Sportive Dacquoise ; il est alors repéré par la section rugby.

« J’ai fait quelques matchs en équipe première à Dax et le Stade montois m’a sollicité pour le rejoindre. Je suis un gamin de 17 ans, le rugby occupe une place énorme dans ma vie. Mont-de-Marsan est une équipe plus ambitieuse que Dax, et je suis moi aussi ambitieux. »

« Lorsque j’ai signé à Mont-de-Marsan, je n’y avais jamais mis les pieds auparavant, pour moi c’était le bout du monde. J’ai dit à mon père que j’allais être complètement perdu là-bas ! »

Le président du Stade montois, Camille Pédarré (ancien élève de Duruy), a un garage à Mont-de-Marsan, c’est pour cette raison que le père d’André donne son accord.

Attiré à Mont-de-Marsan, au Stade Montois, il est interne au lycée de 1952 à 1954, joue dans l’équipe des Boutons d’Or et remporte la coupe académique (52-53).

« Les Boutons d’Or avaient une renommée plus importante, 5-6 ans avant que le Stade Montois devienne une grande équipe. Le Stade Montois à l’époque était moins connu que les Boutons d’Or ».

Il est un des rares à pouvoir faire passer le ballon ovale par-dessus les toits du lycée et, avec les autres « vedettes » sportives du lycée, est invité tous les jeudis au Richelieu par le proviseur Guilhamon, converti au rugby…

Avec le Stade Montois, il est finaliste en 1953 et en 1959 du championnat de France de rugby à XV, remporté en 1963.

André Boniface fait son service militaire en compagnie de Pierre Albaladejo (Dax) et de Guy Calvo (FC Lourdes), à la base aérienne de Bordeaux avant de le terminer à celle de Mont-de-Marsan.

Il reçoit sa première cape à l’âge de 19 ans et demi le 23 janvier 1954 contre l’équipe d’Irlande lors du Tournoi des Cinq Nations. Il est encore élève au lycée.

Il sera l’un des acteurs de la victoire française lors de quatre Tournois des Cinq Nations (1954, 1955, 1959 et 1962.

Il évolue en club et en équipe de France aux côtés de son frère Guy Boniface, également trois-quarts centre, et de l’ailier Christian Darrouy (lui aussi ancien élève du lycée).

En 1963 André Boniface et son club se hissent en finale du championnat de France contre Dax. La finale, disputée à Bordeaux suscite beaucoup de ferveur dans les Landes, puisque l’US Dax est opposée aux coéquipiers d’André Boniface. 50 kilomètres séparent les deux villes, la préfecture et la sous-préfecture ; aucun des deux clubs n’a encore gagné le titre.

La tension est énorme, « la rencontre est assez décevante sur le plan du jeu » avoue André Boniface, mais la victoire 9-6 est l’essentiel pour les Montois.

Après la disparition tragique de son frère Guy, le jour de l’An 1968 sur une route des Landes, André Boniface entraîne en 1969-1970 le Stade montois, rejouant même au poste de demi d’ouverture pour remplacer Pierre Castaignède (le père de Thomas Castaignède, élève à Duruy), indisponible en raison d’une blessure. Il emmène son club en quarts de finale du championnat de France contre le SU Agen en 1971, puis en huitièmes contre l’US Dax l’année suivante. Il démissionne en octobre 1972 avant de revenir comme entraîneur à partir de 1977 et jusqu’en 1984. Sous sa direction, entre 1969 et 1972 évoluent des grands joueurs d’attaque comme Patrick Nadal (élève au lycée), Jean Jouglen, Jean-Louis Léglize ou le demi de mêlée Jacques Dumartin, sans oublier Benoît Dauga, leader du pack.

Joueur exceptionnel des lignes arrières, il a connu une carrière chaotique avec le XV de France, mais ce qui caractérise André Boniface, c’est l’amour particulier qui le liait à son frère Guy, et la religion qu’ils ont fait du jeu de ligne. À son grand physique et des qualités de vitesse indéniables, il ajoutait une grande dextérité acquise dès sa jeunesse dans des parties où le jeu au pied était interdit.

André était plutôt un ascète, à l’hygiène de vie irréprochable, quittant toujours les entraînements le dernier. Il est le symbole du jeu d’attaque, du « french flair », le roi du cadrage-débordement et des passes croisées. L’essentiel, pour lui, c’était d’arriver à créer un décalage pour envoyer son ailier, souvent Christian Darrouy, à l’essai. Son frère Guy s’est surpassé à ses côtés, devenant son alter ego, avec des qualités de finisseur exceptionnelles.

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Palmarès

En club

En vingt saisons passées avec le Stade montois, André Boniface est finaliste du championnat de France en 1952-1953 et 1958-1959, demi-finaliste en 1961 et 1965, et vainqueur en 1962-1963.

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En équipe nationale

Il compte 48 sélections en équipe de France, de 1954 à 1966, soit 13 années (record national de durée).

Il participe notamment à onze Tournois des Cinq nations de 1954 à 1966.

André Boniface a remporté quatre Tournois en 1954, 1955, 1959 et en 1962. Il termine deuxième à quatre reprises, troisième à deux reprises et seulement une fois au-delà de la troisième place.

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André Boniface a tenu un magasin de sports et son frère Guy a possédé un bar, tous les deux dans la ville de Mont-de-Marsan.

Il nous avait honorés de sa présence il y a 6 mois lors de la présentation du livre « La saga des Boutons d’Or. 130 ans d’histoire(s) du rugby au lycée Victor Duruy ».

Antoine Blondin a attribué aux « frères Boni », le premier usage de la passe croisée en ces termes : « La célèbre passe croisée, que les deux frères illustrèrent sur toutes les pelouses du monde et portèrent à sa plus ample perfection, était entre leurs mains la passe d’un croisé à l’autre. La Terre Sainte, ainsi appelle-t-on l’en-but adverse, n’était pas chez eux un vain mot ».

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André avec les élèves de Duruy en octore 2023 pour l’expo sur les Boutons d’Or

Quelques souvenirs du lycée V. Duruy

 

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